Pour des jeunes désirant obtenir une maturité fédérale, évidemment.
Mais si c’est la seule motivation, pourquoi en autodidacte, pourquoi venir faire « la matu en liberté »? Il existe de nombreuses écoles, et d’excellentes, pour préparer et obtenir ce diplôme.
La maturité est, aujourd’hui, incontournable pour entreprendre toutes sortes de formations (universités, HES, …). Mais la préparation des examens qui permettent de l’obtenir est aussi une occasion unique d’une « expérience de soi-même », ou « avec soi-même ».
La démarche proposée ici vise à plus qu’obtenir un « papier » – et demande donc du coup aussi un engagement à plus que cela. Il s’agit de répondre au désir de « libérer la vie » que chacun porte en soi. Le désir de ne pas se satisfaire de la résignation impuissante, de la peur de vivre, qui nous rongent aujourd’hui – et en particulier les jeunes, comme j’ai souvent pu le constater, avec beaucoup de tristesse, dans les classes où j’ai enseigné. Ou encore le désir de déployer la richesse, le potentiel, qui appelle, parfois presque (mais seulement presque…) imperceptiblement, du fond de notre être.
« La matu en liberté » n’implique donc pas seulement la « simple » préparation de deux sessions d’examens (qui reste néanmoins clairement un objectif!), mais vise à quelque chose comme un « développement de la personne », c’est-à-dire à une connexion, ou à l’approfondissement de cette connexion, avec notre propre puissance de vie. L’adolescence est évidemment un moment particulier pour cela, avec tous les questionnements auxquels elle confronte l’individu autour de son identité: qui suis-je? Elle est le moment inconfortable où on quitte le monde plus ou moins rassurant, ou en tout cas connu, de l’enfance, pour entrer dans une confusion (on est « paumé »…) où les points de repère font défaut. Mais où du coup des chemins de liberté sont à tracer, en apprenant à se tenir soi-même là où d’abord rien ne semble plus tenir.
Pour celles et ceux, donc, qui se sentent prêts à sortir d’une certaine « zone de confort » (somme toute assez relatif…) pour prendre le risque de quelque chose comme de la « magie »…
Par ailleurs, « la matu en liberté » est un cadre particulièrement adapté, par sa souplesse, à des personnes qui s’investissent, à côté de leurs études, dans d’autres activités où elles s’épanouissent.