«La matu en liberté» est d’abord un accompagnement pour des étudiants engagés dans la préparation des examens fédéraux de maturité «en autodidactes». Ce cadre est cependant susceptible de convenir à des personnes engagées dans d’autres formations menées en autonomie. Mais aussi à des personnes qui se trouveraient dans une interruption de leur parcours de formation, suite à un échec ou une décision de changer de cap, et chercheraient un espace, partagé avec d’autres, dans la solidarité et la bienveillance, pour prendre le temps de se poser, de faire le point, de définir un projet – comme une escale dans une baie abritée…
Plus que sur l’acquisition des connaissances nécessaires à l’obtention d’un diplôme («la matu en liberté» n’offre pas de cours dans les disciplines au programme de l’examen), l’accent est mis sur l’«aventure existentielle» d’une démarche autonome, avec tout ce que cela implique de confrontation à soi-même, de découverte et d’invention de soi-même. Devenir l’inventeur de sa vie – au sens où le terme d’«inventeur» s’applique à celui qui découvre un trésor. «Deviens ce que tu es»: prends le risque de l’aventure, hors du connu, pour devenir l’inventeur de ton trésor – comme Eizik, qui doit entreprendre le difficile et périlleux voyage de Prague pour découvrir le trésor qui est dans sa cuisine à Cracovie…
Le suivi individuel offre la possibilité de travailler dans le respect des problématiques et des rythmes de chacun; les temps en groupe permettent de partager questions et réflexions avec d’autres «aventuriers»; les ateliers fournissent outils et pistes pour structurer les démarches personnelles. S’il y est question de méthodologie, c’est avant tout pour faire l’expérience, de différentes manières, de la puissance de sa propre intelligence, et développer la confiance dans ses propres capacités (ce qui peut tout à fait se faire en acquérant aussi des méthodes de travail utiles dans un contexte «académique», mais ne se réduit de loin pas à cela). Quand on y traite de philosophie, c’est dans le sens d’une pratique de la pensée et du questionnement, à partir des préoccupations des personnes présentes, comme éléments indispensables au déploiement de l’autonomie. Enfin, la dimension créative vise une mobilisation des ressources de chacun vers une forme de «matérialisation» des pas effectués sur le chemin dans des «expériences poétiques», mais ensuite surtout dans le concret de l’existence.
Devenir le poète de soi-même… Cela concerne chacune et chacun. Et particulièrement au moment où il faut choisir le chemin, et distinguer la voix du rêve qui parle en nous. Ce n’est pas une affaire d’examen fédéral. Et c’est cela qui est proposé avant tout ici.
L’accompagnement dans le cadre de «la matu en liberté» est souple et sa forme modulable selon les besoins de chacun. N’hésitez pas à prendre contact!